Bien-être mental

Slow working : définition, mise en place et bienfaits

La « Grande Démission », qui a touché les États-Unis, puis la France entre la fin de l’année 2021 et le début de l’année 2022, a mis en lumière un phénomène inédit chez certaines personnes salariées. Ces dernières, en quête de sens dans leur emploi, cherchent un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Le niveau de rémunération ne suffit plus : retrouver du temps pour soi et pour sa famille est devenu une priorité.

Dans ce contexte, le slow working s’avère être une approche intéressante. Reposant sur des principes puissants, tels que l’équilibre, la qualité ou l’intention, il incite à travailler moins, mais mieux.

Alors, prêts et prêtes à ralentir pour mieux avancer ?

Qu’est-ce que le slow working ?

Encore peu répandu en France, le slow working s’inscrit dans la lignée du slow food, initiée par Carlo Petrini dans les années 1980 en réaction à la montée en puissance de la fast food. L’idée : s’opposer à l’accélération effrénée de nos rythmes de vie et privilégier la qualité à la quantité. Dans l’organisation du travail, cela ne signifie pas travailler lentement, mais plutôt de manière réfléchie. Ce modèle repose sur la pleine conscience, une meilleure gestion du temps et une révision du planning pour se concentrer sur les actions essentielles.

Ce concept est l’application concrète de la loi de Pareto, selon laquelle 20 % des actions entraînent 80 % des résultats. En travaillant de façon plus efficace, on peut accroître sa productivité sans sacrifier son équilibre personnel.

Comment mettre en place cette méthode ?

Mettre en place le slow working exige de repenser son rythme de travail. La première étape consiste à organiser et gérer ses tâches efficacement. Voici quelques outils et conseils pour y parvenir :

Décomposez vos missions en petites actions.
Listez et priorisez les tâches : vous pouvez utiliser la matrice d’Eisenhower pour classer les tâches selon leur importance et leur urgence. Cela permet d’éviter la procrastination et d’organiser votre journée de manière optimale.
Concentrez-vous sur une seule tâche à la fois : le mode multitâche réduit l’efficacité. Privilégiez le mode monotâche pour rester productif.
Adoptez la méthode Pomodoro : travaillez intensément (en coupant toute distraction) pendant 25 minutes sans interruption, puis prenez une pause de 5 minutes et recommencez. Les temps de travail intense et de pause sont à moduler selon votre capacité de concentration.
Planifiez votre temps : bloquez des plages horaires dédiées à certaines actions spécifiques (exemple : répondre aux emails de 9 h à 10 h, etc.). Cela évite les interruptions constantes et optimise le temps de travail.

Quels sont les avantages du slow working ?

Selon certaines études, le burn-out toucherait entre 30 000 et 100 000 personnes en France. Le nombre de personnes à risque est évalué à 3,2 millions de travailleuses et travailleurs salariés, soit plus de 12 % de la population active. La cause serait un investissement trop important.

Le slow working, en permettant de ralentir le rythme et de travailler avec efficacité, réduit le stress et les risques psychosociaux. En prenant le temps de vous déconnecter et d’analyser vos priorités, vous pouvez vous recentrer sur vos objectifs, améliorer votre productivité et éviter les heures supplémentaires inutiles. Avec ce temps gagné, vous pourrez échanger de nouveau avec vos pairs. Ces riches échanges accompagnés d’une sérénité retrouvée, libéreront votre créativité.

Les managers ont également beaucoup à y gagner. En améliorant les conditions de travail et en instaurant des pratiques de gestion plus flexibles, ils favorisent une meilleure ambiance dans l’espace de travail, réduisent l’absentéisme et augmentent l’implication du personnel. La vision claire des avancées de l’équipe permet également de suivre plus aisément les résultats et de réajuster les objectifs si nécessaire, en anticipant.

En bref

Bien que le concept du « slow working » puisse sembler contre-intuitif dans des sociétés où la vitesse est valorisée, où travailler signifie souvent être visible, cette approche gagne progressivement en popularité. Certaines personnes pensent que c’est impossible, alors que d’autres en rêvent. Croire qu’on peut être épanoui dans sa vie professionnelle tout en préservant sa vie personnelle n’est pas une utopie. Avancez un pas après l’autre et surtout osez commencer cette révolution.

Sources :